Louanges
Louanges
Dans l'air frais matinal
Je marche, vers ce qui me semble être
La lueur étoilée de ses yeux.
Autels de paix et d'amour. - Puretés -
Il me semblait y apercevoir parfois
Les rayons de sa bonté, dansants.
Puis lorsque je me penchais
Pour écouter les murmures de son âme,
Je me délectais de cet être.
Magnifique, jardin sacré. - Divin -
Irrésistible, il était pour moi
Ce que la rose est à l'amour.
Havre de paix, dans lequel je suis
Tombée d'amour pour son âme.
Ivre, je titube vers ce qui semble être
la lueur étoilée de ses yeux
Eclairant les nuits de mes cieux.
Nature humaine
Est ce l'Amour ?
(Je vous invite à lire ce quatrain avec attention et également plusieurs intonations, car ceci est toute la clé de celui-ci ...)
Là, dans un autre monde vit
Vent soufflant, Nu l'Amour saint et
Immortel. Un enfant, jeune et
Insouciant; Avide d'aimer.
Terre
Mais la Nature sait faire valoir ses droits.
Elle a su durant des milliards, triompher.
Seule, face à l'inébranlable Evolution,
Meilleure amie du Temps, maternelle prospère.
Terre océanique, emplie de profondeurs.
Terre enflammée, souffles colériques incendiaires.
Terre de nacre, aux températures gelées.
Terre verdoyante, à son troisième mois.
Boule de cristal aux pouvoirs insoupçonnés;
Toupie infatigable, sphère rotative;
Puzzle continental, noyau artistique;
Bombe marine, poussière galactique.
Planète incroyable, sauvagement peuplée.
Complexe dans son unité, simple au regard.
Connue de tant, méconnue de tous, insondable.
Muette, habitée par de lointains secrets,
Elle médite sur comment éduquer l'Homme,
Foetus agité. Né de fusion, poussière;
Enfant intrépide, désireux de violence;
Adolescent téméraire, amoureux, perdu.
Observatrice, elle nous adresse des signaux,
réfléchis. Indiquant la voix à suivre; Toi
Humain, écoute, regarde, sens, pense, lis.
Partout, et en toi la Terre s'exprimera.
A mon âme scellée.
J'adresse ces vers à mon âme possédée.
A jamais, les démons la hantent de l'humanité ;
Malédiction, chance ? Cela reste secret.
Enfermée, captive de la Vie, elle se tait.
Du fond de mon esprit, elle écoute, fait le guet ;
A la recherche depuis toujours, de l'objet
A glisser dans la serrure de ses souhaits:
La clé de la liberté. Le droit de s'en aller.
Parfois je l'entends respirer d'un souffle frais,
Je sens ses pas emplir mon corps, désesperés ;
Parfois même, elle effleure mon cœur déchiré.
Oh ma douce âme, ne soit pas si attristée.
Je t'ai entendue cette nuit, tu as pleuré.
Et à mon levé, je t'ai trouvée agitée.
Ne laisse pas ta lumière s'essouffler,
Car tu es dans mon regard, ce reflet scellé.
L'âme du défunt
Quelque chose se meut au large. Scintillante,
Pâle et difforme, légère. Elle semble chercher
Comment dominer l’inébranlable horizon.
Guidée par le vent soupirant et les humeurs
Des flots, Celle-ci franchit rêveusement la ligne
Imperceptible sur la fine soie liquide.
Alors, un brouillard l'enveloppe, l’entraînant
Vers des terres irrévélées aux rives inconnues.
Les deux choses se mêlant aux vagues placides,
Brûlent, se noient dans un éclat, s'échouent sans bruit.
C'est la Mort venue emporter d'un battement
D'ailes, l'Âme, veuve du défunt.
Idylle
J'ai atteint, le coeur galopant et décidé
la prunelle ciel de son regard dilaté,
Douce. Encore brûlante de timidité,
Réservée. Encore indécise, agitée.
Le Désespoir m'attendait, confiant, souriait.
l'Attente, se moquait de moi, ricanait.
l'Espoir, seule m'a laissée désespérer.
le Destin aux airs mystérieux, m'a chuchoté:
"l'Amour sait poindre à qui veut bien patienter."
Puis, il s'est sauvé l'oeil charmeur, discret.
Je l'ai donc écouté, l'esprit embarrassé,
Le coeur enflammé, le visage illuminé.
Egarement
Le corps étendu, je contemplais les lumières
Étourdies, qui s'agitaient devant mes paupières
Presque closes. L'âme pensive, je sentais
S'animer les lucioles que ma peau frôlait.
- Mélancolique - Mes tympans exécutèrent
Une lente mélodie au rythme sincère
Dont le refrain court, et, les couplets penseurs, dansent.
Une lente mélodie, étourdie. - Silence -
Délivrant, les secrets d'un monde parallèle
Au paysage songeur, à la lumière frêle.
Un étroit chemin se fraie parmi le brouillard,
C'est le passage du souvenir. - Illusoire -
Soudain la mélodie se tait pour écouter
Muette, attentive, le récit du Passé
Aux allures imparfaites, brutales, féroces.
Mais en le dénudant de la vérité fausse,
La féroce Pensée, le brutal Souvenir,
Devient un malin Songe au délicat soupir.
Son souffle chaud vint chatouiller mes narines
Me ramenant soudain à la vie, la routine.
C'est ainsi qu'en sueur et la folie au cœur,
Mes pupilles franchirent d'un geste rêveur,
Les portes de l'éternelle Réalité.
Triste, inachevée, vaste, douloureuse. Figée.
L’abîme de l'été couchant.
Et lors de nos moments sombres, le soeil brille
Nous montrant le chemin d'une vie qui pétille.
Laissons notre esprit s'échapper sauvagement,
Laissons notre esprit se perdre totalement
Dans l'abîme du soleil couchant de l'été,
Laissons nos yeux hébétés, dévorer ce met
Contemplons ces couleurs aux saveurs agitées,
Les formes des nuages toutes nuancées.
Dans la pénombre, laissons les derniers rayons
Embrasser notre visage tels des poupons,
Ecoutons atentivement la bise nous
Confier tendrement les causes de son courroux.
Finalement, laissons cet astre disparaître,
Laissant place à la nuit et tous ses petits êtres,
Laissant le ciel nu, éclairé par le clair de
Lune et ses étoiles blondes vagabondes.